J'ai un peu de mal avec Arthus Bertrand... Ca n'a rien à voir avec ses talents d'artiste. Ce sont ses motivations sur lesquelles j'ai toujours un doute: est-ce que c'est vraiment un écolo dans l'âme, ou bien est-ce que c'est juste un moyen pour lui de faire tourner son business, en exploitant un créneau porteur? Quand on voit la liste de ces mécènes, ça fait plus penser au trombinoscope des requins de la finance qu'à celui des militants de Greenpeace... Cela dit, j'ai beau voir le mal partout, si j'étais à sa place et que je voulais financer un film, ce n'est pas à la porte des militants de Greenpeace que j'irais frapper en premier, à moins d'avoir la nostalgie des pellicules super8...
Je préfère Jean-Louis Etienne. Il fait moins parler de lui, mais c'est vraiment un passionné, un amoureux de la planète. Et il l'est depuis toujours, depuis une époque où presque tout le monde s'en foutait. Je l'ai rencontré il y a quelques années, à l'occasion d'une conférence sur son expédition en antarctique. A la fin de la soirée, je crois que tout le monde aurait signé pour le suivre au bout du monde.